Communiqué de l’initiative tchèque NON AUX BASES MILITAIRES

mercredi 18 novembre 2009.
 

Notre initiative Non aux bases militaires ne prendra part à aucune action le 17 novembre, bien qu’il s’agisse de l’anniversaire de deux dates clé de notre histoire. La fermeture des universités suivie d’exécutions et de déportations d’étudiants dans des camps de concentration en 1939 seront célébrées par des actes commémoratifs, et nous n’avons pas l’intention de les perturber par des thèmes ayant rapport aux missiles USA.

Quant aux préparatifs de célébration des événements de 1989, nous considérons qu’il s’agit d’une adoration crédule de l’après- novembre et d’un instrument politique dans les mains des politiciens, qui par le passé ont suffisamment démontré que le mot démocratie leur est fondamentallement étranger.Le projet de l’association Opona, qui organise l’action à Narodni trida, est patronné par ne nombreux partisans du radar américain, Mirek Topolanek, Karel Schwarzenberg, Alexandr Vondra, Vlasta Parkanova,et auxquels s’est associée l’Ambassade des USA à Prague.

Notre initiative Non aux bases militaires a toujours par le passé organisé des manifestations contre le radar, à l’occasion de ces anniversaires, renouant ainsi avec l’une des revendications de cette époque,"plus jamais des troupes étrangères chez nous". A présent, vu la campagne intense des médias, nous ne pensons pas que le moment soit propice aux discussions normales, ni à la possibilité de transmettre un quelconque message. Nous refusons de cautionner le spectacle des célébrations kitch, nous ne participerons pas à l’organisation minutieuse des files d’attente pour des bananes.

Au moment où le gouvernement d’expert non mandaté Fischer apporte aux émissaires américains son soutien au projet de nouveau système de missiles USA, la résistance aux bases militaires étrangères, à la présence de troupes étrangères, à la mise en place d’un système d’armement absurde et à la militarisation de l’Europe se poursuivra. Nous n’avons pas besoin de dates fortes, nous avons des thèmes forts, l’opinion publique par son attitude dans l’affaire de la base radar l’a confirmé. En revanche, les célébrations actuelles,organisées jusqu’au moindre détail et sans spontanéité aucune, montrent bien la fragilité de l’image médiatique du 17 novembre, sans cesse discréditée et présentée comme le jour du "rétablissement des liens euroatlantiques".

L’initiative Non aux bases militaires s’opposera fermement, comme par le passé, à tous les projets de déploiement d’éléments du système antimissile USA ainsi qu’à l’installation de commandements de ce système en République Tchèque.


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