Total : Une lutte sociale et écologique emblématique (article national du PG)

dimanche 18 avril 2010.
 

Les salariés de l’usine Total de Dunkerque sont en grève depuis trois mois. Demain jeudi 15 avril, ce sont quatre des six raffineries de l’entreprise en France qui seront en grève contre le plan de casse sociale lancé par la multinationale de la pétrochimie.

Des bénéfices et des licenciements

Total a pourtant réalisé 8,5 milliards de bénéfices en pleine crise financière. Elle vient d’être condamnée une nouvelle fois pour la catastrophe de l’Erika, une des plus grandes catastrophe écologique de ces dernières années. Elle s’est également vu mettre en examen pour « corruption » et « recel et trafic d’influence » dans l’affaire de « pétrole contre nourriture ». Plusieurs dirigeants sont soupçonnés d’avoir versé des pots de vin à des responsables irakiens pour obtenir du pétrole.

Alors que la crise laisse des milliers de gens sur le carreau, les portes paroles Total trouvent encore le moyen de s’insurger contre leur condamnation quand catastrophes sociales et fléaux écologiques viennent nourrir les profits des actionnaires et les cours de bourse.

Une lutte emblématique

Pour le Parti de Gauche, le combat des salariés de Total est exemplaire pour ses luttes contre les logiques financières incompatibles avec les solutions sociales et écologiques. Il est exemplaire dans la voie qu’il dessine pour toutes les luttes actuelles et futures montrant que les solutions sociales et écologiques de long terme sont indissociables l’une de l’autre.

La crise nous a montré que le temps n’est plus à la finance et aux casses sociales mais bien à la réflexion citoyenne pour une transition vers une autre société, une société d’émancipation.

Un service public de l’énergie

L’énergie la moins chère, l’énergie la moins polluante reste celle que l’on ne consomme pas. Seul un plan de sobriété (isolation des bâtiments par exemple), d’efficacité énergétique et de production via les énergies renouvelables peut permettre des emplois pérennes et un équilibre avec l’environnement. Or produire des économies est incompatible avec les logiques financières et productivistes du système capitaliste. C’est pourquoi seul le service public est en mesure d’apporter les solutions sociales et de réaliser la transition écologique de l’économie française.

L’intérêt général et la responsabilité vis-à-vis des générations futures passe par une sortie progressive des énergies non renouvelables (pétrole, uranium, gaz, charbon) et donc une transition des secteurs industriels concernés.

Le Parti de Gauche revendique la nationalisation de Total et son intégration dans un grand service public de l’énergie qui agira dans le sens d’une société plus sobre en énergie et d’une sortie progressive des énergies fossiles et du nucléaire.

Mathieu Agostini

MERCREDI, 14 AVRIL 2010


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