La construction interactive de l’intelligence humaine est à la fois une tâche laborieuse et un processus complexe.
Quelles sont les compétences qui sont demandées à ceux et à celles qui construisent le cerveau de la France c’est-à-dire à ceux dont le métier consiste à permettre aux citoyens de penser et de vivre ensemble ?
La fonction anthropologique de l’enseignant, quel que soit son domaine de connaissance manuelle, corporelle ou intellectuelle est de transmettre le savoir des créateurs de ces savoirs de génération en génération. Depuis que l’enseignement est devenu national et délivré dans des écoles, cette fonction primordiale s’est élargie par l’apprentissage de valeurs communes, notamment républicaines et de la sociabilité. Remarquons qu’avant même que l’École n’existe, l’apprentissage des métiers délivré par des Maîtres compagnons assurait déjà l’insertion professionnelle et sociale des apprentis.
Depuis les années 1950, le monde a considérablement changé. Les enseignants doivent faire face a une société qui s’est complexifiée. Les catégories sociales se sont diversifiées sur le plan professionnel et culturel, sont devenues plus hétérogènes. Le développement de la radio, de la télévision, des appareils d’enregistrement du son et de l’image puis de l’Internet et des produits de l’informatique nomade ont eu un impact considérable non seulement sur la vie professionnelle mais dans la vie privée des familles. Les sources de la connaissance se sont aussi diversifiées.
La démocratisation des moyens de transport (vers l’étranger notamment), l’essor de la société de consommation avec toutes les fascinations qu’elle engendre, l’apparition de nouveaux enjeux depuis les années 1970 avec l’écologie sont autant de réalités économiques et sociologiques que les enseignants doivent être capables d’analyser pour permettre à leurs élèves et étudiants de comprendre le Nouveau Monde dans lequel ils vivent. À cela, s’ajoute une foule de problèmes sociétaux (inégalités sociales, problèmes de linguistiques, discriminations, etc.) à laquelle les enseignants doivent s’affronter.
Par ailleurs, notre pays doit faire face à un besoin croissant de travailleurs hautement qualifiés en raison de la révolution numérique qui ne fait que commencer. L’élévation du niveau de connaissance devient un enjeu économique et politique majeur.
Dans un tel contexte, on pourrait s’attendre à ce que les pouvoirs publics considèrent comme prioritaire l’investissement dans le secteur de la construction… des cerveaux, c’est-à-dire dans l’enseignement.
Or que constate-t-on ? une crise sans précédent du recrupement des enseignants. Il suffit de se référer au journal Le Figaro du 05/07/2016 qui titre : "Enseignants : la crise de recrutement s’accélère". Cliquez icipour accéder à l’article
Les raisons structurelles de cette crise sont connues : conditions de travail de plus en plus difficiles, salaires beaucoup trop faibles (sauf pour une petite fraction d’entre eux), réformes inadaptées. Telle est la dure réalité du terrain.
Le caractère fondamental de la fonction enseignante semble échapper aux gouvernements successifs plus attentifs aux performances des investissements financiers spéculatifs des actionnaires et routiers (la France est classée au premier rang européen et au troisième rang mondial pour la distribution de dividendes aux actionnaires) qu’à la qualité de notre système éducatif.
Il semble donc opportun de rappeler en quoi consiste le travail des agents de la fonction publique chargés de l’enseignement et de l’éducation.
Commençons par un beau texte de Philippe Mérieu Information sur ce spécialiste des sciences de l’éducation en cliquant ici.
Des hommes et des femmes de tradition et de liberté à la fois Source : https://www.meirieu.com/PREFACES/vo...
Transmettre est, de toute évidence, le plus vieux métier du monde. Le plus important pour l’avenir aussi.
Il n’est pas un seul exemple d’être humain qui ait atteint le statut d’adulte sans l’aide d’autres hommes, déjà adultes ceux-là. Des hommes qui lui ont transmis les moyens de survivre et de se développer, les moyens de penser et de créer aussi, les moyens de « faire société », enfin.
Sans transmission, pas de monde commun, l’obligation pour chaque génération de réinventer le monde, l’éclatement des sociétés humaines en une infinité d’expériences singulières incapables de communiquer entre elles et de se donner un projet ensemble. Sans transmission, aucune continuité dans le temps, aucune unité dans l’espace.
Mais on peut transmettre de plusieurs manières : au forceps, comme on l’a souvent fait. En utilisant le dressage ou l’embrigadement, en jouant sur la peur ou l’identification avec un chef censé apporter le salut.
– On peut transmettre pour domestiquer, assujettir, assigner à résidence. Transmettre pour enfermer, transmettre en imposant son emprise, en échangeant la sécurité contre la soumission aux savoirs officiels. Pour transmettre ainsi, on n’a pas besoin de professeurs. De bons serviteurs dociles, voire de bonnes machines, suffisent...
– En revanche, on peut aussi transmettre en émancipant, en donnant à celui à qui l’on enseigne les moyens de s’approprier par lui-même les connaissances, en lui permettant d’accéder ainsi à la joie de la découverte et au bonheur de penser par lui-même. On peut transmettre en élevant, en accompagnant la liberté, en encourageant les petits d’hommes à regarder ce qui les réunit plutôt que ce qui les sépare. On peut transmettre en donnant le goût de la recherche, de la justesse, de la rigueur. On ne transmet pas alors seulement des « savoirs vrais », on transmet aussi l’exigence de la vérité.
Et, pour transmettre ainsi, il faut des professeurs. Les professeurs sont, à cet égard et en même temps, des hommes et des femmes de tradition et de liberté . Ils sont mus par le désir de faire partager les bonheurs de leurs propres découvertes. Ils sont infiniment respectueux de ce que l’histoire a permis de construire, des oeuvres de toutes sortes qui ont fait émerger ce qu’on nomme les civilisations, des langages que les êtres humains ont élaboré pour se comprendre entre eux et comprendre le monde, des outils qui permettent dorénavant à chacun et à chacune de tenter de savoir dans quel monde il vit et quel monde l’habite...
Mais, en même temps, les professeurs savent que l’éducation d’un petit d’homme n’a rien à voir avec la fabrication d’un objet, fût-ce un bel objet conforme aux désirs de sa famille et de toute la société. Ils sont convaincus que, même si les élèves adhèrent à ce qui leur est proposé, cette adhésion n’a de valeur que s’ils l’effectuent librement, s’ils s’impliquent et s’engagent.
Enseigner est donc un métier aussi essentiel que difficile. Essentiel, car il revient à l’enseignant de faire advenir l’humanité dans l’homme : une humanité consciente des exigences sans lesquelles elle ne peut s’exhausser au-dessus des contingences matérielles qui, parfois, l’écrasent. Essentiel, car l’enfant ne peut grandir que grâce à la découverte de l’altérité que l’Ecole, seule, est capable de lui proposer : altérité de l’autre enfant, de l’autre famille, de l’autre groupe, de l’autre région, de l’autre pays, de l’autre langage, des autres langages, des autres mondes, du monde dans sa radicale étrangeté...
Et c’est un métier difficile car il est tout entier tendu entre deux exigences apparemment contradictoires et que, pourtant, on doit faire exister ensemble. D’une part, en effet, les enseignants sont convaincus que tous les élèves peuvent apprendre... et, d’autre part, que nul ne peut contraindre un élève à apprendre. « Tous les élèves peuvent apprendre » : on ne doit jamais désespérer de quiconque ni dire qu’il ne peut plus progresser. Voilà ce qui donne sens au métier d’enseignant : croire en l’éducabilité de tous, refuser la fatalité, refuser l’exclusion, refuser de reléguer des enfants, quels qu’ils soient, au-delà du cercle de l’humain. « Nul ne peut contraindre un élève à apprendre » : personne, en effet, ne peut apprendre quoi que ce soit à la place de quelqu’un, tout apprentissage demande un engagement de celui qui apprend. Voilà qui donne sa dimension proprement humaine au métier d’enseignant : susciter le désir, stimuler la volonté, permettre le tâtonnement et encourager la perfection chez chacun et chacune de nos élèves.
La dignité de l’enseignant est là : dans sa volonté inébranlable d’instruire tous les élèves et dans cette humilité nécessaire de celui qui sait qu’il ne peut se mettre à la place de l’autre. Déterminé sur l’éducabilité de tous, défenseur du droit de l’enfant au respect, l’enseignant porte l’avenir de la culture et celui des individus à la fois. Il n’a pas seulement vocation à pérenniser les savoirs : les musées et les bibliothèques sont faits pour cela. Et il n’a pas, non plus, seulement vocation à « éveiller » l’enfant : les familles et bien d’autres instances sociales sont là pour ça. L’enseignant, lui, fait exister les hommes dans et par leurs apprentissages. Il a, ainsi, une mission qui devrait le mettre au centre du corps social et politique. Car, en transmettant les savoirs, il permet à ce corps d’exister et en éveillant, en même temps, la liberté des personnes, il fait cadeau à ce corps du bien le plus précieux pour lui.
On n’a donc pas besoin de défendre la dignité des enseignants. Chacun et chacune de ceux qui exercent ce métier la connaissent et en vivent. En revanche, il faut sans cesse rappeler la nécessité de leur reconnaissance. Non pas que les enseignants aient besoin d’être constamment remerciés - ils ne font pas ce métier pour acheter la gratitude d’autrui -, mais parce que nul ne peut donner le meilleur de lui-même sans être reconnu. Reconnu pour ce qu’il est. Reconnu pour les besoins qu’il a. Reconnu pour le travail qu’il fait. Reconnu pour la part qu’il prend à la construction du monde.Trop d’enfants sont, encore aujourd’hui, privés d’éducation. D’autres ont une éducation au rabais. Certains ont la chance d’avoir des professeurs qui peuvent exercer décemment leur métier. Pas tous, malheureusement. Un monde qui ne donne pas la priorité à l’éducation s’englue dans son présent. Il n’a pas d’avenir. Un monde qui ne fait pas à ses enseignants la place qui leur est dû est un monde perdu. En revanche, un monde qui parie sur ses enseignants peut retrouver l’espérance.
Philippe Meirieu
Voici maintenant le texte officiel qui définit les compétences requises pour exercer les fonctions d’enseignement et d’éducation.
Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation
NOR : MENE1315928A arrêté du 1-7-2013 - J.O. du 18-7-2013 MEN - DGESCO A3-3 Bulletin officiel de l’éducation nationale . N° 30 du 25 juillet 2013 Source Internet du texte : http://www.education.gouv.fr/pid285...
L’article 1 de cet arrêté précise : La liste des compétences que les professeurs, professeurs documentalistes et conseillers principaux d’éducation doivent maîtriser pour l’exercice de leur métier est précisée à l’annexe du présent arrêté
Cet arrêté est entré en vigueur le 1er septembre 2013 (article 3)
Annexe Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation
Refonder l’école de la République, c’est garantir la qualité de son service public d’éducation et, pour cela, s’appuyer sur des personnels bien formés et mieux reconnus.
Les métiers du professorat et de l’éducation s’apprennent progressivement dans un processus intégrant des savoirs théoriques et des savoirs pratiques fortement articulés les uns aux autres.
Ce référentiel de compétences vise à
1. affirmer que tous les personnels concourent à des objectifs communs et peuvent ainsi se référer à la culture commune d’une profession dont l’identité se constitue à partir de la reconnaissance de l’ensemble de ses membres ;
2. reconnaître la spécificité des métiers du professorat et de l’éducation, dans leur contexte d’exercice ;
3. identifier les compétences professionnelles attendues. Celles-ci s’acquièrent et s’approfondissent au cours d’un processus continu débutant en formation initiale et se poursuivant tout au long de la carrière par l’expérience professionnelle accumulée et par l’apport de la formation continue.
Ce référentiel se fonde sur la définition de la notion de compétence contenue dans la recommandation 2006/962/CE du Parlement européen : « ensemble de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes appropriées au contexte », chaque compétence impliquant de celui qui la met en oeuvre « la réflexion critique, la créativité, l’initiative, la résolution de problèmes, l’évaluation des risques, la prise de décision et la gestion constructive des sentiments ».
Chaque compétence du référentiel est accompagnée d’items qui en détaillent les composantes et en précisent le champ. Les items ne constituent donc pas une somme de prescriptions mais différentes mises en oeuvre possibles d’une compétence dans des situations diverses liées à l’exercice des métiers.
Sont ainsi définies :
des compétences communes à tous les professeurs et personnels d’éducation (compétences 1 à 14,
des compétences communes à tous les professeurs (compétences P1 à P5) et spécifiques aux professeurs documentalistes (compétences D1 à D4),
des compétences professionnelles spécifiques aux conseillers principaux d’éducation (compétences C1 à C8).
Compétences communes à tous les professeurs et personnels d’éducation
Les professeurs et les personnels d’éducation mettent en oeuvre les missions que la nation assigne à l’École. En leur qualité de fonctionnaires et d’agents du service public d’éducation, ils concourent à la mission première de l’École qui est d’instruire et d’éduquer afin de conduire l’ensemble des élèves à la réussite scolaire et à l’insertion professionnelle et sociale. Ils préparent les élèves à l’exercice d’une citoyenneté pleine et entière. Ils transmettent et font partager à ce titre les valeurs de la République. Ils promeuvent l’esprit de responsabilité et la recherche du bien commun, en excluant toute discrimination.
Les professeurs et les personnels d’éducation, acteurs du service public d’éducation. En tant qu’agents du service public d’éducation, ils transmettent et font respecter les valeurs de la République. Ils agissent dans un cadre institutionnel et se réfèrent à des principes éthiques et de responsabilité qui fondent leur exemplarité et leur autorité.
1. Faire partager les valeurs de la République
Savoir transmettre et faire partager les principes de la vie démocratique ainsi que les valeurs de la République : la liberté, l’égalité, la fraternité ; la laïcité ; le refus de toutes les discriminations.
Aider les élèves à développer leur esprit critique, à distinguer les savoirs des opinions ou des croyances, à savoir argumenter et à respecter la pensée des autres.
2. Inscrire son action dans le cadre des principes fondamentaux du système éducatif et dans le cadre réglementaire de l’école
Connaître la politique éducative de la France, les principales étapes de l’histoire de l’École, ses enjeux et ses défis, les principes fondamentaux du système éducatif et de son organisation en comparaison avec d’autres pays européens.
Connaître les grands principes législatifs qui régissent le système éducatif, le cadre réglementaire de l’École et de l’établissement scolaire, les droits et obligations des fonctionnaires ainsi que les statuts des professeurs et des personnels d’éducation.
Les professeurs et les personnels d’éducation, pédagogues et éducateurs au service de la réussite de tous les élèves
La maîtrise des compétences pédagogiques et éducatives fondamentales est la condition nécessaire d’une culture partagée qui favorise la cohérence des enseignements et des actions éducatives.
3. Connaître les élèves et les processus d’apprentissage
Connaître les concepts fondamentaux de la psychologie de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte.
Connaître les processus et les mécanismes d’apprentissage, en prenant en compte les apports de la recherche.
Tenir compte des dimensions cognitive, affective et relationnelle de l’enseignement et de l’action éducative.
4. Prendre en compte la diversité des élèves
Adapter son enseignement et son action éducative à la diversité des élèves.
Travailler avec les personnes ressources en vue de la mise en oeuvre du « projet personnalisé de scolarisation » des élèves en situation de handicap.
Déceler les signes du décrochage scolaire afin de prévenir les situations difficiles.
5. Accompagner les élèves dans leur parcours de formation
Participer à la construction des parcours des élèves sur les plans pédagogique et éducatif.
Contribuer à la maîtrise par les élèves du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Participer aux travaux de différents conseils (conseil des maîtres, conseil de cycle, conseil de classe, conseil pédagogique, etc.), en contribuant notamment à la réflexion sur la coordination des enseignements et des actions éducatives.
Participer à la conception et à l’animation, au sein d’une équipe pluri-professionnelle, des séquences pédagogiques et éducatives permettant aux élèves de construire leur projet de formation et leur orientation.
6. Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques
Accorder à tous les élèves l’attention et l’accompagnement appropriés.
Éviter toute forme de dévalorisation à l’égard des élèves, des parents, des pairs et de tout membre de la communauté éducative.
Apporter sa contribution à la mise en oeuvre des éducations transversales, notamment l’éducation à la santé, l’éducation à la citoyenneté, l’éducation au développement durable et l’éducation artistique et culturelle.
Se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes.
Contribuer à assurer le bien-être, la sécurité et la sûreté des élèves, à prévenir et à gérer les violences scolaires, à identifier toute forme d’exclusion ou de discrimination, ainsi que tout signe pouvant traduire des situations de grande difficulté sociale ou de maltraitance.
Contribuer à identifier tout signe de comportement à risque et contribuer à sa résolution.
Respecter et faire respecter le règlement intérieur et les chartes d’usage.
Respecter la confidentialité des informations individuelles concernant les élèves et leurs familles.
7. Maîtriser la langue française à des fins de communication
Utiliser un langage clair et adapté aux différents interlocuteurs rencontrés dans son activité professionnelle.
Intégrer dans son activité l’objectif de maîtrise de la langue orale et écrite par les élèves.
8. Utiliser une langue vivante étrangère dans les situations exigées par son métier
Maîtriser au moins une langue vivante étrangère au niveau B2 du cadre européen commun de référence pour les langues.
Participer au développement d’une compétence interculturelle chez les élèves.
9. Intégrer les éléments de la culture numérique nécessaires à l’exercice de son métier
Tirer le meilleur parti des outils, des ressources et des usages numériques, en particulier pour permettre l’individualisation des apprentissages et développer les apprentissages collaboratifs.
Aider les élèves à s’approprier les outils et les usages numériques de manière critique et créative.
Participer à l’éducation des élèves à un usage responsable d’internet.
Utiliser efficacement les technologies pour échanger et se former.
Les professeurs et les personnels d’éducation font partie d’une équipe éducative mobilisée au service de la réussite de tous les élèves dans une action cohérente et coordonnée.
10. Coopérer au sein d’une équipe
Inscrire son intervention dans un cadre collectif, au service de la complémentarité et de la continuité des enseignements comme des actions éducatives.
Collaborer à la définition des objectifs et à leur évaluation.
Participer à la conception et à la mise en oeuvre de projets collectifs, notamment, en coopération avec les psychologues scolaires ou les conseillers d’orientation psychologues, le parcours d’information et d’orientation proposé à tous les élèves.
11. Contribuer à l’action de la communauté éducative
Savoir conduire un entretien, animer une réunion et pratiquer une médiation en utilisant un langage clair et adapté à la situation.
Prendre part à l’élaboration du projet d’école ou d’établissement et à sa mise en oeuvre.
Prendre en compte les caractéristiques de l’école ou de l’établissement, ses publics, son environnement socio-économique et culturel, et identifier le rôle de tous les acteurs.
Coordonner ses interventions avec les autres membres de la communauté éducative.
12. Coopérer avec les parents d’élèves
Oeuvrer à la construction d’une relation de confiance avec les parents.
Analyser avec les parents les progrès et le parcours de leur enfant en vue d’identifier ses capacités, de repérer ses difficultés et coopérer avec eux pour aider celui-ci dans l’élaboration et la conduite de son projet personnel, voire de son projet professionnel.
Entretenir un dialogue constructif avec les représentants des parents d’élèves.
13. Coopérer avec les partenaires de l’école
Coopérer, sur la base du projet d’école ou d’établissement, le cas échéant en prenant en compte le projet éducatif territorial, avec les autres services de l’État, les collectivités territoriales, l’association sportive de l’établissement, les associations complémentaires de l’école, les structures culturelles et les acteurs socio-économiques, en identifiant le rôle et l’action de chacun de ces partenaires.
Connaître les possibilités d’échanges et de collaborations avec d’autres écoles ou établissements et les possibilités de partenariats locaux, nationaux, voire européens et internationaux.
Coopérer avec les équipes pédagogiques et éducatives d’autres écoles ou établissements, notamment dans le cadre d’un environnement numérique de travail et en vue de favoriser la relation entre les cycles et entre les degrés d’enseignement.
14. S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel
Compléter et actualiser ses connaissances scientifiques, didactiques et pédagogiques.
Se tenir informé des acquis de la recherche afin de pouvoir s’engager dans des projets et des démarches d’innovation pédagogique visant à l’amélioration des pratiques.
Réfléchir sur sa pratique - seul et entre pairs - et réinvestir les résultats de sa réflexion dans l’action.
Identifier ses besoins de formation et mettre en oeuvre les moyens de développer ses compétences en utilisant les ressources disponibles.
Compétences communes à tous les professeurs
Au sein de l’équipe pédagogique, les professeurs accompagnent chaque élève dans la construction de son parcours de formation. Afin que leur enseignement favorise et soutienne les processus d’acquisition de connaissances, de savoir-faire et d’attitudes, ils prennent en compte les concepts fondamentaux relatifs au développement de l’enfant et de l’adolescent et aux mécanismes d’apprentissage, ainsi que les résultats de la recherche dans ces domaines.
Disposant d’une liberté pédagogique reconnue par la loi, ils exercent leur responsabilité dans le respect des programmes et des instructions du ministre de l’éducation nationale ainsi que dans le cadre du projet d’école ou d’établissement, avec le conseil et sous le contrôle des corps d’inspection et de direction.
Les professeurs, professionnels porteurs de savoirs et d’une culture commune
La maîtrise des savoirs enseignés et une solide culture générale sont la condition nécessaire de l’enseignement. Elles permettent aux professeurs des écoles d’exercer la polyvalence propre à leur métier et à tous les professeurs d’avoir une vision globale des apprentissages, en favorisant la cohérence, la convergence et la continuité des enseignements.
P 1. Maîtriser les savoirs disciplinaires et leur didactique
Connaître de manière approfondie sa discipline ou ses domaines d’enseignement. En situer les repères fondamentaux, les enjeux épistémologiques et les problèmes didactiques.
Maîtriser les objectifs et les contenus d’enseignement, les exigences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture ainsi que les acquis du cycle précédent et du cycle suivant.
Contribuer à la mise en place de projets interdisciplinaires au service des objectifs inscrits dans les programmes d‘enseignement
En particulier, à l’école
. Tirer parti de sa polyvalence pour favoriser les continuités entre les domaines d’activités à l’école maternelle et assurer la cohésion du parcours d’apprentissage à l’école élémentaire.
. Ancrer les apprentissages des élèves sur une bonne maîtrise des savoirs fondamentaux définis dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
En particulier, au collège
. Accompagner les élèves lors du passage d’un maître polyvalent à l’école élémentaire à une pluralité d’enseignants spécialistes de leur discipline.
En particulier, au lycée général et technologique
. Articuler les champs disciplinaires enseignés au lycée avec les exigences scientifiques de l’enseignement supérieur.
P 2. Maîtriser la langue française dans le cadre de son enseignement
Utiliser un langage clair et adapté aux capacités de compréhension des élèves.
Intégrer dans son enseignement l’objectif de maîtrise par les élèves de la langue orale et écrite.
Décrire et expliquer simplement son enseignement à un membre de la communauté éducative ou à un parent d’élève.
En particulier, à l’école
– Offrir un modèle linguistique pertinent pour faire accéder tous les élèves au langage de l’école. – Repérer chez les élèves les difficultés relatives au langage oral et écrit (la lecture notamment) pour construire des séquences d’apprentissage adaptées ou/et alerter des personnels spécialisés.
En particulier, au lycée professionnel
Utiliser le vocabulaire professionnel approprié en fonction des situations et en tenant compte du niveau des élèves.
Les professeurs, praticiens experts des apprentissages
P 3. Construire, mettre en oeuvre et animer des situations d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves
Savoir préparer les séquences de classe et, pour cela, définir des programmations et des progressions ; identifier les objectifs, contenus, dispositifs, obstacles didactiques, stratégies d’étayage, modalités d’entraînement et d’évaluation.
Différencier son enseignement en fonction des rythmes d’apprentissage et des besoins de chacun. Adapter son enseignement aux élèves à besoins éducatifs particuliers.
Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l’accès aux connaissances.
Sélectionner des approches didactiques appropriées au développement des compétences visées.
Favoriser l’intégration de compétences transversales (créativité, responsabilité, collaboration) et le transfert des apprentissages par des démarches appropriées.
En particulier, à l’école
– Tirer parti de l’importance du jeu dans le processus d’apprentissage. – Maîtriser les approches didactiques et pédagogiques spécifiques aux élèves de maternelle, en particulier dans les domaines de l’acquisition du langage et de la numération.
En particulier, au lycée
– Faire acquérir aux élèves des méthodes de travail préparant à l’enseignement supérieur. – Contribuer à l’information des élèves sur les filières de l’enseignement supérieur.
En particulier, au lycée professionnel
– Construire des situations d’enseignement et d’apprentissage dans un cadre pédagogique lié au métier visé, en travaillant à partir de situations professionnelles réelles ou construites ou de projets professionnels, culturels ou artistiques. – Entretenir des relations avec le secteur économique dont relève la formation afin de transmettre aux élèves les spécificités propres au métier ou à la branche professionnelle.
P 4. Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’apprentissage et la socialisation des élèves
Installer avec les élèves une relation de confiance et de bienveillance.
Maintenir un climat propice à l’apprentissage et un mode de fonctionnement efficace et pertinent pour les activités.
Rendre explicites pour les élèves les objectifs visés et construire avec eux le sens des apprentissages.
Favoriser la participation et l’implication de tous les élèves et créer une dynamique d’échanges et de collaboration entre pairs.
Instaurer un cadre de travail et des règles assurant la sécurité au sein des plateformes techniques, des laboratoires, des équipements sportifs et artistiques.
Recourir à des stratégies adéquates pour prévenir l’émergence de comportements inappropriés et pour intervenir efficacement s’ils se manifestent.
En particulier, à l’école
– À l’école maternelle, savoir accompagner l’enfant et ses parents dans la découverte progressive de l’école, de ses règles et de son fonctionnement, voire par une adaptation de la première scolarisation, en impliquant, le cas échéant, d’autres partenaires. – Adapter, notamment avec les jeunes enfants, les formes de communication en fonction des situations et des activités (posture, interventions, consignes, conduites d’étayage). – Apporter les aides nécessaires à l’accomplissement des tâches proposées, tout en laissant aux enfants la part d’initiative et de tâtonnement propice aux apprentissages. – Gérer le temps en respectant les besoins des élèves, les nécessités de l’enseignement et des autres activités, notamment dans les classes maternelles et les classes à plusieurs niveaux. – Gérer l’espace pour favoriser la diversité des expériences et des apprentissages, en toute sécurité physique et affective, spécialement pour les enfants les plus jeunes.
En particulier, au lycée professionnel
– Favoriser le développement d’échanges et de partages d’expériences professionnelles entre les élèves. – Contribuer au développement de parcours de professionnalisation favorisant l’insertion dans l’emploi et l’accès à des niveaux de qualification plus élevés. – Mettre en oeuvre une pédagogie adaptée pour faciliter l’accès des élèves à l’enseignement supérieur.
P 5. Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves
En situation d’apprentissage, repérer les difficultés des élèves afin mieux assurer la progression des apprentissages.
Construire et utiliser des outils permettant l’évaluation des besoins, des progrès et du degré d’acquisition des savoirs et des compétences.
Analyser les réussites et les erreurs, concevoir et mettre en oeuvre des activités de remédiation et de consolidation des acquis.
Faire comprendre aux élèves les principes de l’évaluation afin de développer leurs capacités d’auto-évaluation.
Communiquer aux élèves et aux parents les résultats attendus au regard des objectifs et des repères contenus dans les programmes.
Inscrire l’évaluation des progrès et des acquis des élèves dans une perspective de réussite de leur projet d’orientation.
Compétences spécifiques aux professeurs documentalistes
Les professeurs documentalistes exercent leur activité dans l’établissement scolaire au sein d’une équipe pédagogique et éducative dont ils sont membres à part entière. Ils ont la responsabilité du centre de documentation et d’information, lieu de formation, de lecture, de culture et d’accès à l’information. Ils contribuent à la formation de tous les élèves en matière d’éducation aux médias et à l’information.
Outre les compétences qu’ils partagent avec l’ensemble des professeurs, telles qu’elles sont énoncées ci-dessus, ils maîtrisent les compétences spécifiques ci-après. Les professeurs documentalistes, enseignants et maîtres d’oeuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias
Les professeurs documentalistes apportent les aides nécessaires aux élèves et aux professeurs, notamment pour que les apprentissages et l’enseignement prennent en compte l’éducation aux médias et à l’information. Ils interviennent directement auprès des élèves dans les formations et les activités pédagogiques de leur propre initiative ou selon les besoins exprimés par les professeurs de discipline.
D 1. Maîtriser les connaissances et les compétences propres à l’éducation aux médias et à l’information
Connaître les principaux éléments des théories de l’information et de la communication.
Connaître la réglementation en matière d’usage des outils et des ressources numériques ; connaître le droit de l’information ainsi que les principes et les modalités de la protection des données personnelles et de la vie privée.
Connaître les principaux concepts et analyses en sociologie des médias et de la culture.
Savoir définir une stratégie pédagogique permettant la mise en place des objectifs et des apprentissages de l’éducation aux médias et à l’information, en concertation avec les autres professeurs.
Faciliter et mettre en oeuvre des travaux disciplinaires ou interdisciplinaires qui font appel à la recherche et à la maîtrise de l’information.
Accompagner la production d’un travail personnel d’un élève ou d’un groupe d’élèves et les aider dans leur accès à l’autonomie.
Les professeurs documentalistes, maîtres d’oeuvre de l’organisation des ressources pédagogiques de l’établissement et de leur mise à disposition En relation avec les autres membres de la communauté éducative et dans le cadre du projet d’établissement, les professeurs documentalistes proposent une politique documentaire au chef d’établissement et participent à sa mise en oeuvre dans l’établissement et dans son environnement numérique. Cette politique a pour objectif principal de permettre à tous les élèves d’accéder aux informations et aux ressources nécessaires à leur formation.
D 2. Mettre en oeuvre la politique documentaire de l’établissement qu’il contribue à définir
Maîtriser les connaissances et les compétences bibliothéconomiques : gestion d’une organisation documentaire et d’un système d’information, fonctionnement de bibliothèques publiques ou centres de documentation, politique d’acquisition, veille stratégique, accueil et accompagnement des publics, animation et formation, politique de lecture, évaluation.
Recenser et analyser les besoins de la communauté éducative en ressources documentaires et informationnelles.
D 3. Assurer la responsabilité du centre de ressources et de la diffusion de l’information au sein de l’établissement
Organiser et gérer le centre de documentation et d’information en veillant à la diversité des ressources et des outils mis à disposition des élèves et en s’appuyant sur la situation particulière de chaque établissement (collège, lycée général et technologique, lycée professionnel).
Organiser, en liaison avec l’équipe pédagogique et éducative, la complémentarité des espaces de travail (espace de ressources et d’information, salles d’études, etc.) et contribuer à les faire évoluer de manière à favoriser l’accès progressif des élèves à l’autonomie.
Maîtriser les différentes étapes du traitement documentaire, les fonctionnalités des logiciels documentaires ainsi que les principes de fonctionnement des outils de recherche d’informations.
Participer à la définition du volet numérique du projet d’établissement et faciliter l’intégration des ressources numériques dans les pratiques pédagogiques, notamment lors des travaux interdisciplinaires.
Agir au sein d’un réseau de documentation scolaire en vue d’assurer des relations entre les niveaux d’enseignement et d’optimiser leurs ressources.
Les professeurs documentalistes, acteurs de l’ouverture de l’établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel
Le centre de documentation et d’information est un lieu privilégié pour contribuer à l’ouverture de l’établissement sur son environnement.
D 4. Contribuer à l’ouverture de l’établissement scolaire sur l’environnement éducatif, culturel et professionnel, local et régional, national, européen et international
Concourir à la définition du programme d’action culturelle de l’établissement en tenant compte des besoins des élèves, des ressources locales et du projet d’établissement.
Mettre en place des projets qui stimulent l’intérêt pour la lecture, la découverte des cultures artistique (et des différentes formes d’art), scientifique et technique et développer une politique de lecture en relation avec les professeurs, en s’appuyant notamment sur la connaissance de la littérature générale et de jeunesse.
Savoir utiliser les outils et les dispositifs numériques pour faciliter l’ouverture de l’établissement sur l’extérieur.
Compétences spécifiques aux conseillers principaux d’éducation
Comme il est précisé dans la circulaire du 28 octobre 1982, « l’ensemble des responsabilités exercées par la conseillère principale ou le conseiller principal d’éducation se situe dans le cadre général de la "vie scolaire" et peut se définir ainsi : placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective d’épanouissement personnel ».
Les conseillers principaux d’éducation, conseillers de l’ensemble de la communauté éducative et animateurs de la politique éducative de l’établissement Fondant leur action sur la connaissance de la situation individuelle et collective des élèves, les conseillers principaux d’éducation concourent, au plus près des réalités scolaires et sociales de l’établissement, à la définition de la politique éducative. Comme tous les membres de la communauté éducative, ils contribuent à expliciter, faire comprendre et accepter les règles de vie et de droit en vigueur au sein de l’établissement.
C 1. Organiser les conditions de vie des élèves dans l’établissement, leur sécurité, la qualité de l’organisation matérielle et la gestion du temps
Veiller au respect des rythmes de travail des élèves et organiser leur sécurité.
Organiser l’accueil, les conditions d’entrée et de sortie des élèves, les déplacements et la surveillance ; les zones de travail et d’études collectives ainsi que les zones récréatives avec le souci de contribuer au bien-être des élèves.
Maîtriser des circuits d’information efficaces pour assurer le suivi tant individuel que collectif des élèves.
Faciliter le traitement et la transmission des informations en provenance ou à destination de l’équipe de direction, des personnels de l’établissement, des élèves et des parents, notamment par l’usage des outils et ressources numériques.
C 2. Garantir, en lien avec les autres personnels, le respect des règles de vie et de droit dans l’établissement
Participer à l’élaboration du règlement intérieur et à son application.
Promouvoir, auprès des élèves et de leurs parents, les principes d’organisation et les règles de vie, dans un esprit éducatif.
Contribuer à l’enseignement civique et moral de l’élève ainsi qu’à la qualité du cadre de vie et d’étude.
Identifier les conduites à risque, les signes d’addiction, les comportements dégradants et délictueux avec les personnels sociaux et de santé et les conseillers d’orientation-psychologues, et contribuer à leur résolution en coopération avec les personnes ressources internes ou externes à l’institution.
Conseiller le chef d’établissement, ainsi que les autres personnels, dans l’appréciation des punitions et des sanctions.
Prévenir, gérer et dépasser les conflits en privilégiant le dialogue et la médiation dans une perspective éducative.
C 3. Impulser et coordonner le volet éducatif du projet d’établissement
Recueillir et communiquer les informations permettant de suivre l’assiduité des élèves et de lutter contre l’absentéisme.
Contribuer au repérage des incivilités, des formes de violence et de harcèlement, et à la mise en oeuvre de mesures qui permettent de les faire cesser avec le concours des équipes pédagogiques et éducatives.
Élaborer et mettre en oeuvre des démarches de prévention et connaître les missions des partenaires de l’établissement pour la lutte contre la violence et l’éducation à la santé (CESC).
Conseiller le chef d’établissement et le gestionnaire sur l’aménagement et l’équipement des espaces, afin de permettre l’installation de conditions de vie et de travail qui participent à la sérénité du climat scolaire.
Contribuer activement au développement de l’animation socio-éducative et à la mise en oeuvre d’une politique de formation à la responsabilité dans le cadre du projet d’établissement.
C 4. Assurer la responsabilité de l’organisation et de l’animation de l’équipe de vie scolaire
Organiser les activités et les emplois du temps des personnels de la vie scolaire dans un souci de continuité, de cohérence et d’efficacité du service.
Préparer et conduire les réunions de coordination et d’organisation de l’équipe et en formaliser les conclusions.
Évaluer les besoins de formation des membres de l’équipe et proposer des formations.
Les conseillers principaux d’éducation, accompagnateurs du parcours de formation des élèves Les conseillers principaux d’éducation remplissent une fonction d’éducateur au sein de l’établissement : ils assurent le suivi individuel et collectif des élèves en association avec les personnels enseignants, contribuent à la promotion de la santé et de la citoyenneté et, par les actions éducatives qu’ils initient ou auxquelles ils participent, ils préparent les élèves à leur insertion sociale. Au sein d’un établissement, en particulier dans une structure qui dispose d’un internat, ils apportent une contribution essentielle à l’élaboration d’un projet pédagogique, éducatif et socioculturel.
Les conseillers principaux d’éducation sont des acteurs à part entière de l’appropriation par l’élève du socle commun de connaissances, de compétences et de culture en tant qu’ils accompagnent les élèves dans leur parcours et la construction de leur projet personnel.
C 5. Accompagner le parcours de l’élève sur les plans pédagogique et éducatif
Savoir mener un entretien d’écoute dans le cadre du suivi individuel des élèves et de la médiation.
OEuvrer à la continuité de la relation avec les parents et collaborer avec tous les personnels de l’établissement en échangeant avec eux des informations sur le comportement et l’activité de l’élève - ses résultats, ses conditions de travail, son assiduité - afin de contribuer à l’élaboration de réponses collectives pour aider les élèves à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent.
Contribuer au suivi de la vie de la classe, notamment en prenant part aux réunions d’équipes pédagogiques et éducatives ainsi qu’au conseil des professeurs et au conseil de classe et en collaborant à la mise en oeuvre des projets.
Participer aux travaux du conseil pédagogique, notamment en contribuant aux projets transversaux discutés et préparés dans ce conseil.
Connaître les compétences des différents intervenants dans la prévention du décrochage.
C 6. Accompagner les élèves, notamment dans leur formation à une citoyenneté participative
Encourager et coordonner les initiatives des élèves dans le cadre de la vie lycéenne ou collégienne et créer une dynamique d’échanges et de collaboration entre eux notamment en prenant appui sur les enseignements civiques, juridiques et sociaux.
Veiller à la complémentarité des dispositifs se rapportant à la citoyenneté participative et représentative, favoriser la participation des élèves aux instances représentatives et contribuer à leur animation (CVL, CESC, délégués de classe, conférence des délégués, conseil d’administration, commission permanente, conseil de discipline, etc.).
Assurer la formation des délégués élèves.
Accompagner les élèves dans la prise de responsabilités, en utilisant notamment le foyer socio-éducatif et la maison des lycéens comme espace d’apprentissage et d’éducation à la citoyenneté. Impulser et favoriser la vie associative et culturelle.
C 7. Participer à la construction des parcours des élèves
Contribuer avec les enseignants et avec le concours des assistants d’éducation aux dispositifs d’accompagnement des élèves.
Assurer la liaison avec les responsables de la prise en charge complémentaire des élèves hors temps scolaire dans les collèges ou lycées à organisation pédagogique aménagée (classes à horaires aménagés, sections sportives, pôles sportifs de haut niveau).
Contribuer, avec les enseignants, les professeurs documentalistes et les conseillers d’orientation psychologues, au conseil et à l’accompagnement des élèves dans l’élaboration de leur projet personnel.
Les conseillers principaux d’éducation, acteurs de la communauté éducative
Les conseillers principaux d’éducation sont appelés à coopérer avec de nombreux partenaires, à participer à des rencontres collectives auxquelles les parents sont associés et à contribuer aux actions éducatives culturelles, notamment artistiques, scientifiques et sportives.
C 8. Travailler dans une équipe pédagogique
Coopérer avec les professeurs pour élaborer des situations d’apprentissage en vue de développer et d’évaluer les compétences visées (socle commun de connaissances, de compétences et de culture, référentiels professionnels, etc.).
Contribuer à l’élaboration du volet éducatif du projet d’établissement.
Contribuer à faciliter la continuité des parcours des élèves et à la prise en compte des transitions d’un cycle à l’autre.
Conseiller le chef d’établissement pour organiser les partenariats avec les autres services de l’État, les collectivités territoriales, les associations complémentaires de l’école, les acteurs socio-économiques
Fin du texte
Ce texte est mis ici en ligne car il devrait être connu non seulement de ceux ou de celles qui veulent exercer les métiers d’enseignement ou d’éducation, de ceux et de celles qui sont déjà en fonction, ou encore des parents d’élèves mais devrait être aussi connu de tout citoyen qui désire être informé des tâches et de la mission de celles et de ceux qui permettent de penser et construire le monde.
Comme nombreux textes réglementaires énonçant des principes, ce texte peut évidemment constituer un point d’appui pour les syndicats de l’enseignement qui sont amenés à confronter les principes normatifs aux réalités du terrain de leurs pratiques professionnelles.
Hervé Debonrivage
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