Le big-bang de la NUPES : un nouvel univers en expansion ?

vendredi 20 mai 2022.
 

Le néolibéralisme en bout de course.

La plupart des observateurs y compris ceux de LFI décrivent la nouvelle configuration politique comme l’émergence de trois blocs d’importance numérique comparable : un bloc bourgeois ; un bloc d’extrême droite ; un bloc d’union populaire.

Mais un autre phénomène émergeant de première importance semble avoir échappé à l’observation

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La stratégie et le travail militant de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise, sur plusieurs mois, fondés sur la notion d’union populaire ont été efficaces.

Jamais la gauche dite radicale n’avait obtenu un tel score depuis la Libération : 25,63 % (LFI + PCF + extrême-gauche).

Cette situation est aussi le résultat d’un long processus de maturation politique émanant du mouvement social.

Il est étonnant que peu d’observateurs se soient référés au mouvement qui a émergé en 2020 : « Plus jamais ça ! » Réunissant des partis politiques de gauche, des syndicats, des associations.

Voir notre article publié en 2020 sur ce site :

« Plus jamais ça ! », Un mouvement social fédérateur en construction ? mardi 8 septembre 2020.

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

Eh bien maintenant, vous connaissez la suite : le parlement de l’union populaire qui accouchera ensuite de la NUPES

La gauche dite radicale appelée aussi parfois l’Autre Gauche qui a longtemps plafonné à 10 % dépasse maintenant 20 % des suffrages exprimés ce qui va évidemment reconfigurer le champ politique à gauche.

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Il a toujours existé dans le dévouement socialiste français au moins deux tendances : une tendance réformiste s’accommodant à des degrés divers du pouvoir capitaliste en place et un mouvement radical ou révolutionnaire s’engageant à ne pas subir les structures économiques du pouvoir dominant, à défendre et approfondir la démocratie, à défendre et approfondir les acquis sociaux.

Nous avons montré dans un article précédent comment un parti politique pouvait se définir à partir de son positionnement par rapport à la classe dominante. On a ainsi distingué gauche populaire et gauche élitaire.

Voir notre article : partis politiques et classes sociales. Gauche élitaire et gauche populaire et notamment la partie 4. https://www.gauchemip.org/spip.php?...

La première détermine son action politique en fonction de l’intérêt général et particulièrement des milieux populaires et la seconde se place en collaboration plus ou moins étroite avec la classe dominante.

Cette gauche élitaire est composée de deux courants comme indiqué ci-dessous. Selon les rapports de force politique et syndicaux, la gauche élitaire a son courant réformiste qui est majoritaire ou minoritaire et se rapproche ou s’éloigne de la gauche populaire.

Nous nous sommes abstenus ici de coller des étiquettes de partis politiques car cette modélisation est généralisable à tous les moments de l’histoire de France et de l’histoire mondiale.

Pour être plus concret, en ce qui concerne la situation politique de la France contemporaine on pourrait effectuer la classification suivante : Gauche populaire : PCF, parti de gauche, Ensemble, La France Insoumise, extrême-gauche (POI, NPA,LO, mouvement libertaire) Le Parti Socialiste et les différents petits partis qui en sont issus (GRS, Nouvelle Donne, Génération S, ainsi que les différents partis écologistes (EELV, Génération écologie,…) se divisent en deux composantes : une composante réformiste (gauche élitaire) et une composante radicale ou révolutionnaire (gauche populaire). Historiquement, la composante réformiste est le plus souvent plus ou moins largement majoritaire.

Et il en est de même globalement : le groupe élitaire est le plus souvent majoritaire et supplante ainsi le groupe populaire. Dans une étude précédente portant sur 7 élections de 2010 à 2015, j’avais tenté d’analyser cette répartition. Elle est de l’ordre de 35 % – 40 % pour la gauche populaire et de 60 % – 65 % pour la gauche élitaire entre 2010 et 2015.

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

1 – Le big-bang de la gauche populaire

Alors que la notion de lutte de classe est largement acceptée dans la gauche populaire, celle-ci ne l’est que partiellement dans la gauche élitaire ce qui ne date pas d’hier mais au moins depuis 1905.

Le phénomène politique auquel on assiste actuellement est fort simple à comprendre et ne nécessite pas de nombreuses pages pour être décrit : le courant réformiste cesse d’être majoritaire dans la gauche élitaire et celle-ci se rapproche alors « naturellement » de la gauche populaire, les convergences idéologiques étant devenues plus nombreuses.

Du même coup, la gauche populaire jusqu’à maintenant minoritaire devient alors majoritaire.

La répartition relative entre gauche élitaire et gauche populaire est donc 20 % pour la gauche élitaire et 80 % pour la gauche populaire. On mesure ainsi mieux le caractère cataclysmique de la situation actuelle de la gauche élitaire.

En se référant au vote interne récent du PS concernant la NUPES : 38 % contre et 62 % pour, on constate aussi une inversion de la proportion relative entre gauche réformiste et gauche radicale au sein du PS.

Mais 38 % n’est pas une quantité négligeable et va réclamer à l’avenir beaucoup de vigilance et de réflexion pour maintenir l’unité de la NUPES. Le rappel incessant du programme sera nécessaire pour faire face aux tentations opportunistes. On comprend évidemment la perplexité d’un certain nombre de militants de LFI et la réticence du NPA à cette connexion avec le PS.

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2 – Les causes de la naissance de la NUPES

Hier, c’était Gauche populaire devenu majoritaire par l’accord du 31 juillet 1935, appelé Union Populaire et qui a donné naissance au Front Populaire, cela s’appelle aujourd’hui Union Populaire Écologique et Sociale.

Les causes de cette émergence sont connues : ravages sociaux occasionnés depuis plus de 30 ans par des politiques néolibérales, intégration de l’idéologie néolibérale au sein de la gauche élitaire depuis 1983 exacerbés par la politique de l’Union Européenne et ses exécutants François Hollande et Emmanuel Macron.

Cela a eu pour conséquence la croissance électorale continue de l’extrême droite et la menace, comme en 1934, d’une prise de pouvoir par un gouvernement fasciste.

Mais ces explications sont insuffisantes : sans la création d’un mouvement politique au sein de la gauche populaire devenue suffisamment crédible et puissant en ralliant un nombre important de voix issues des classes populaires et des classes moyennes, muni d’un programme de rupture, cette convergence n’aurait pu exister. Et c’est là qu’il faut reconnaître toute l’intelligence stratégique et politique de Jean-Luc Mélenchon.

Le vote de l’électorat de gauche en sa faveur est clair : il a choisi une gauche de rupture (ou radicale) et non une gauche d’accompagnement du capitalisme, c’est-à-dire une gauche libérale.

Le quasi anéantissement du PS et le fort affaiblissement du parti écologiste ont contraint ces derniers, en partie par modification de leurs convictions et en partie par instinct de survie politique, à accepter de créer une coalition avec LFI.

Les négociations pour la répartition des circonscriptions en vue des élections législatives de 2022 ont tenu compte à la fois des résultats nationaux et des ancrages territoriaux.

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Partage des circonscriptions au sein de la NUPES

Source : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouve...

Pôle La France insoumise et apparentés

(La France insoumise, Parti de gauche, Ensemble !, Parti ouvrier indépendant, Révolution écologique pour le vivant) 326 56,50 %

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Pôle écologiste

– Europe Écologie Les Verts 80 13,86 %

– Génération.s 9 1,56 %

– Génération écologie 9 1,56 %

– Les Nouveaux Démocrates 20,35 %

Total écologiste : 100 17,33 %

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Parti socialiste 70 12,13 %

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Parti communiste français 50 8,67 %

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Hors accord (outre-mer et Corse) 31 5,37 % ** Total général : 577 100 %

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3 – La NUPES sera-t-elle pérenne ? Sera-t-elle en expansion ?

Le fait que la gauche populaire devienne majoritaire constitue un véritable danger pour l’hégémonie de la classe capitaliste dominante dont elle est parfaitement consciente.

Elle va donc utiliser, ce qui a déjà commencé, tous les moyens possibles et imaginables pour désintégrer la NUPES. Son arme principale est évidemment le système médiatique comme appareil idéologique de combat.

Nous avons expliqué cette offensive dans notre article :

Les médias bourgeois contre la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. https://www.gauchemip.org/spip.php?... 8

Le Rassemblement National sera mis à contribution qui dénigrer de différentes manières la NUPES : islamo gauchisme, laxisme sur la question de la délinquance et de l’immigration, sociale trahison du fait d’absence de mots d’ordre pour faire barrage à Macron alors que ce mot d’ordre a été utilisé exclusivement contre le RN, etc.

Evidemment, les médias utiliseront toutes les techniques de division et de diversion possible.

Rappelons qu’après 1935 et le Front Populaire, l’Union Populaire s’est brisée en partie pour des divergences concernant la guerre d’Espagne.

En sera-t-il de même pour la guerre d’Ukraine ?

Tous les médias au service de la classe dominante mettront donc tout en œuvre pour créer des divisions et mettre en exergue la guerre d’Ukraine avec leurs lunettes atlantistes.

Tout en défendant le droit souverain du peuple ukrainien sur son territoire et en soutenant son refus de l’invasion, les dirigeants de la NUPES devront passer le temps nécessaire pour faire une analyse aussi objective que possible des causes du conflit russo – ukrainien et de ne pas se laisser embarquer par la propagande de l’OTAN qui est actuellement dominante dans nos pays occidentaux. Pour préparer la paix, il faut notamment se poser les questions : à qui profite cette guerre ? Quelles sont les conséquences économiques et sociales des sanctions à l’égard de la Russie pour le peuple russe, pour le peuple français et le peuple européen ? Comment stopper Poutine et son armée tout en n’humiliant pas la Russie ? Etc.

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4 – Comment assurer la pérennité et l’expansion de la NUPES

La NUPES doit se munir de différents outils organisationnels, psychologiques et matériels pour développer la coopération, la collaboration entre ces acteurs sous peine d’imploser sous la pression d’un environnement hostile.

Les négociations de LFI avec ses partenaires ont montré qu’en réalité de nombreuses divergences étaient dues à une méconnaissance des positions réelles des uns et des autres sur différents sujets comme celui des traités européens par exemple. Il est important qu’une telle prise de conscience de cette carence survienne.

Nous avons montré dans la seconde partie d’ un article précédent : France Insoumise doit améliorer sa puissance organisationnelle, quels étaient les critères à respecter pour faire fonctionner un système coopératif en utilisant les modélisations de l’intelligence artificielle des comportements humains coopératifs avec les systèmes multi – agents. https://www.gauchemip.org/spip.php?...

Une application plus concrète est donnée dans la partie 3 : https://www.gauchemip.org/spip.php?...

Voici un extrait de mon texte de l’époque :

« Les différentes approches précédentes de la notion de coopération indiquent que les acteurs politiques doivent faire preuve d’un certain nombre de qualités pour construire une œuvre commune.

La liste des qualités suivantes ne résulte pas de considérations morales ou subjectives mais de nombreuses années de recherche interdisciplinaire, Nous avons simplement transposé les résultats pour le bon fonctionnement du mouvement La France Insoumise.

– Ils doivent posséder une certaine compétence pour assurer les tâches de toutes sortes qu’ils se fixent ou que l’on leur confie et notamment pouvoir contribuer efficacement à la formation politique de leurs concitoyens.

– Ils doivent être conscients et lucides sur leur propre système de représentation du monde et notamment du monde économique et politique. En particulier, ils doivent connaître parfaitement le programme l’Avenir en commun et le projet de société qui le sous-tend.

- Ils doivent avoir une bonne connaissance du système de représentation du monde des autres acteurs politiques notamment de ceux qui ne sont pas membres de leur mouvement. Cela nécessite aussi une connaissance des principales positions politiques des différents partis. Cela permet alors à chacun d’avoir des "accointances" avec son ou ses coéquipiers établies sur des bases claires.

– Chaque acteur doit faire preuve d’un esprit de collaboration et être ouvert sur les autres.

– Au niveau de la communication, il évite de bloquer ou de déformer les informations reçues, et inversement, il s’abstient d’émettre des informations ambiguës ou inexploitables.

– Les acteurs du mouvement doivent s’assurer que le langage qu’ils utilisent est bien compris des autres. Compte tenu de la diversité des cultures politiques, des mots comme "antilibéral" , "anticapitalisme", "exploitation", "sortir du traité de Lisbonne", par exemple, peuvent revêtir des sens différents selon les interlocuteurs. Ceci nécessite alors discussion pour ajuster les significations assignées à ces mots.

– Chaque acteur doit pouvoir réfléchir sur ses propres représentations, pouvoir les modifier en fonction des apports des uns et des autres et des modifications éventuelles de l’environnement.

– Chaque membre doit faire preuve d’initiative, identifier les actions non coopératives et prendre des dispositions pour les neutraliser. Il doit être réactif par rapport à la structure dans laquelle il opère, c’est-à-dire proposer la modification de certains liens structurels devenus inadaptés compte tenu de l’avancée d’une résolution de problèmes par exemple ou d’une modification de l’environnement.

- Chaque acteur doit pouvoir identifier les situations de concurrence ou de conflit explicites ou larvées qui peuvent survenir parfois de manière imprévisible. On pourrait encore se référer à l’étude ci-dessus pour trouver d’autres qualités de comportement.

J’insiste sur le fait suivant : ces "préceptes" ne sont pas des assertions morales de bonne conduite : je n’ai repris, en les adaptant quelque peu, que les modélisations utilisées en intelligence artificielle pour faire fonctionner des systèmes experts coopératifs, notamment des groupes de robots ou des entités logicielles en réseau, pour effectuer des tâches diverses et complexes. Rappelons que les consignes de comportement n’émanent pas forcément d’un centre mais peuvent émaner de n’importe quel agent du réseau.

Faute d’avoir respecté ces préceptes, les groupes anti libéraux des années 2005 – 2007 et le Front de Gauche ont implosé puis disparu.

L’intérêt des SMA est de montrer scientifiquement que les attitudes égocentriques et claniques sont anti coopératives et sont des facteurs d’échec de l’action collective.

Ces comportements coopératifs artificiels ne sont pas de simples vues de l’esprit mais sont implantés dans des systèmes industriels divers nécessitant une grande fiabilité. Pour ne pas alourdir mon texte, je n’ai pas mentionné les multiples implantations industrielles qui figurent dans les thèses citées. Ces modélisations ont nécessité la compilation de nombreuses années de recherches en sociologie, psychologie, neurosciences, informatique.

Si à ces qualités je devais en ajouter deux autres, je dirais :

– chaque acteur insoumis devrait avoir un esprit dialectique, c’est-à-dire appréhender la réalité avec ses contradictions, la multiplicité de ses aspects et son caractère changeant (sa dynamique historique par exemple).

– et d’autre part avoir une pensée systémique, c’est-à-dire, "une façon de voir les phénomènes et les corrélations complexes dans leur intégralité selon une approche interdisciplinaire". (définition de International Project Management Association )

Pour un exposé de ce qu’est la dialectique notamment matérialiste, on peut se reporter aux liens https://www.marxists.org/francais/p...’est%20ce%20que%20l,%2C%20maturit%C3%A9%2C%20vieillesse%2C%20fin.

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5 – Les obstacles à la coopération.

- le non-respect des principes coopératifs précédemment mentionnés.

- l’esprit clanique, partidaire faisant d’une appartenance à un groupe un principe d’identité donnant le sens à une vie militante d’engagement politique ou autre. Le système de valeurs partagées par le groupe d’appartenances est érigé comme un ensemble de certitudes autosuffisantes. Le sous- groupe dirigeant porteur de ses valeurs exerce une pression de conformité sécurisante sur l’ensemble du groupe. Tout cela constitue un obstacle à la confrontation de son système de représentation du monde à celui des autres.

- Une mauvaise utilisation et vérification des sources d’information. Insuffisance de distance critique par rapport aux informations utilisées notamment issues des médias bourgeois.les effets pervers de la « politique gagne-pain » plus noblement appelé professionnalisation de la politique.

(On ne s’attardera pas ici sur le concept de professionnalisation de la politique qui est très bien décrit dans l’article : professionnalisation politique et la démocratie de (décembre 2019) Par DANIEL GAXIE Professeur émérite à l’université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), Centre Européen de sciences politiques.

L’héritage du « gouvernement représentatif » et ses obstacles à une démocratisation des régimes politiques

Si la professionnalisation de la vie politique a historiquement favorisé une certaine diversification du recrutement du personnel politique, elle a aussi entraîné une monopolisation et une autonomisation des activités politiques par ceux qui embrassent cette carrière. Les expériences de démocratie participative ne remettent pas fondamentalement en question la domination de ces professionnels spécialisés. Daniel Gaxie revient sur les contradictions entre la professionnalisation politique et le principe affiché « du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

Longtemps ignorée, la professionnalisation des activités politiques est devenue un objet de débat public. Elle est perçue comme contraire aux principes de la démocratie et comme l’un des facteurs de la défiance à l’égard de la politique.…

Source : texte intégral en utilisant le lien suivant : https://silogora.org/la-professionn... *

Il serait réducteur, naïf et simpliste de penser que les divisions politiques entre acteurs de gauche ne s’expliqueraient que par des oppositions ou divergences idéologiques. Celle-ci peuvent même, dans certains cas, être un alibi dissimulant une cause plus profonde de simple défense d’un intérêt personnel.

Un élu local, territorial ou national perçoit un salaire ou une indemnité lui permettant de vivre comme cela peut exister pour tout salarié. Son revenu provient du Trésor Public et des aides financières accordées par le parti auquel il appartient pour organiser par exemple les campagnes électorales. Le parti doit disposer de moyens financiers suffisants pour employer des permanents.

Les ressources du parti politique sont constituées des éléments suivants : les subventions accordées par l’État suite aux résultats obtenus aux différentes élections ; les cotisations des adhérents ; des dons privés. Ces ressources financières dépendent donc étroitement des résultats électoraux.

Pour assurer sa survie « alimentaire » et la survie financière de son parti, un candidat à une élection peut être amené à contracter des alliances avec une formation politique entrant en contradiction avec ses propres convictions sur un assez large champ ou sur des points fondamentaux. Cette attitude que l’on peut qualifier d’opportunisme politique provoque, le temps passant, une défiance des électeurs mais elle peut aussi provoquer des divisions au sein même de son mouvement politique ou au sein d’une coalition avec des alliés.

On peut ainsi expliquer certaines alliances passées du PCF avec le PS sur le plan de l’électorat local pour sauvegarder des sièges au sein de chacune des formations.

Ces accords « à géométrie variable » ne s’appuyant sur aucun programme commun de gouvernement a été la source principale des désaccords aussi entre le PG et le PCF ayant abouti à l’implosion du Front de Gauche.

Si des implantations locales ont pu être sauvegardées grâce a des accords et des projets locaux, la sanction nationale des électeurs est sans appel : au premier tour des élections présidentielles de 2022 le PCF obtient 2,28 % et le PS 1,72 % des suffrages exprimés le PCF avait obtenu au premier tour des élections législatives de 2017 2,7 % des suffrages exprimés.

La plupart des électeurs de gauche l’ont maintenant compris : la lutte des places ne peut pas remplacer la lutte de classe.

- Enfin un autre facteur possible de la fragmentation est la non prise en compte de ce que j’ai appelé le système PAFOU.

P : avoir un programme de culture cohérent et réaliste et le respecter.

A : s’assurer d’avoir une audience suffisante auprès de la population en utilisant tous les moyens de diffusion possibles.

F : se donner les moyens de former les adhérents et les citoyens par l’éducation populaire.

O : avoir une bonne organisation démocratique et fonctionnelle.

U : se donner les moyens idéologiques et techniques pour préserver l’unité du mouvement ou de la coalition

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observons que depuis la rédaction de mon texte : la France insoumise doit améliorer sa puissance organisationnelle, celle-ci a considérablement amélioré son organisation qui est relativement peu connue du grand public, de nombreux intellectuels progressistes et des journalistes. on peut trouver ce descriptif sur le site de LFI : https://lafranceinsoumise.fr/commen...

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Hervé Debonrivage


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